Il s'avère que, dans le cadre des opérations commerciales de Brand Alley ont été vendues des chaussures Puma, sans l'accord du distributeur français de cette marque. Celui-ci agit en référé, pour défendre son réseau de distribution sélective, à la fois contre Brand Alley et France Telecom E-commerce.
Au détour d'une longue ordonnance rendue par le tribunal de grande instance de Strasbourg, on trouve un passage intéressant sur la question : France Telecom E commerce doit-elle être tenue responsable des ventes illicites ?
En application de la théorie de l'apparence, la réponse pourrait être positive, dans la mesure où les offres litigieuses ont été faites au moyen d'un sous-domaine reprenant le signe distinctif de cette société.
Mais le tribunal observe que cette dernière ne :
peut être considérée comme commercialisant, au sens d’une mise sur le marché, les produits qu’elle n’achète ni ne revend elle-même ; qu’en effet les termes de la convention de partenariat conclue entre elle et la société Brandalley avec effet au 6 octobre 2006 mettent en évidence que le rôle de la société France Telecom E Commerce est de faire connaître l’offre de déstockage des grandes marques de Brandalley sur le site www.alapage.com ;
qu’il est expressément précisé que la société Brandalley encaisse le produit des ventes, expédie les produits et assure le service après-vente ; que (...) cette convention fait (...) objectivement apparaître que l’action de la France Telecom E Commerce constitue une prestation de service assurant un "fléchage” des opérations de vente réalisées par la société Brandalley, une facilitation d’accès à celles-ci, et une publicité, mais en aucun cas un acte de commercialisation au sens requis pour l’appréciation de faits de concurrence déloyale
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