December 26, 2008

How much does cybersquatting a trademark cost?

$ 50,000 per name in the United States: The telecommunications company Verizon won $ 33.2 million in a lawsuit against OnlineNic, which registered 663 addresses like myverizonwireless.com, iphoneverizonplans.com and verizon-cellular.com (New-York Times).
This does not beat the French record of FF 1,000,000 (€ 152,000) over the name sfr.com (French ruling of 1999).

December 24, 2008

L'affaire Vulcan accouche d'une souris

Google a annoncé il y a quelques jours que son programme AdSense for Domains serait étendu à tous les titulaires de noms de domaine. Et il y a quelques jours, Google s'est sorti indemne d'une class action dirigée contre son système de liens publicitaires pour noms de domaine. Difficile ne pas voir un lien de cause à effet entre les deux événéments... même si le résultat de l'action en justice n'a été connu qu'après l'annonce commerciale.

Cette class action avait pour objet de montrer que Google, directement ou au travers de sociétés proposant des services de parking, et ces sociétés de parking, bénéficiaient du trafic créé par des noms de domaine frauduleux (typosquatting, noms de célébrités, etc.). Le juge américain a refusé que cette action en justice devienne une class action, pour des raisons procédurales : identification des titulaires de droits sur les marques, incertitudes sur l'éligibilité des signes patronymiques ou des marques non enregistrées, et doutes sur la distinctivité de chacune des marques pour lesquelles la décision aurait été rendue.
Cela n'exclut pas qu'un plaideur isolé cherche à l'avenir à endiguer les flux financiers résultant de l'association de liens publicitaires à des enregistrements frauduleux. Mais une telle action ne serait qu'une petite pique dans le système existant, pas le coup de massue que cherchait à provoquer cette class action avortée.

December 23, 2008

Pénalisation de l'usurpation d'identité numérique

Une proposition de loi a été déposée au Sénat le mois dernier, par une sénatrice qui estime que les risques de fraude à l'identité justifient de renforcer l'arsenal législatif existant. Il est vrai que l'usurpation d'identité n'est pas réprimée en elle-même, et qu'elle ne le devient que dans certaines conditions.
Le texte proposé vise à faire de l'usurpation d'identité une infraction per se, au moyen d'un nouvel article du code pénal :

Article L. 323-8. - Est puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende, le fait d’usurper sur tout réseau informatique de communication l’identité d’un particulier, d’une entreprise ou d’une autorité publique.
Les peines prononcées se cumulent, sans possibilité de confusion, avec celles qui auront été prononcées pour l’infraction à l’occasion de laquelle l’usurpation a été commise.
S'il venait à être adopté en l'état, ce texte s'appliquerait aux noms de domaine, à tout le moins dans les cas d'enregistrement du prénom et du nom d'une personne (par exemple scarlettjohansson.com, décision UDRP OMPI D2008-1650 publiée aujourd'hui).
En revanche, "l'identité d'une entreprise" étant plus difficile à cerner (il n'en existe pas de définition juridique), ce texte serait de moindre utilité dans le domaine des affaires. Une entreprise pourrait peut-être voir sa dénomination sociale renforcée par le moyen d'un tel texte, mais vraisemblablement pas ses marques de produits ou de services.

December 22, 2008

From WoW to DNS

I am late on this Wired story (and on everything else, as usual readers will have noticed), a fascinating account of the rise and fall of an eBay-like platform for virtual goods.
Since I discovered the economy of virtual worlds, I think there are many things the domain business can learn from it, although virtual worlds came after the DNS (a main difference remains: Copyright applies to most of these goods, but not to domain names). This article shows that those who make a living from the sale or resale of digital items do not make money for nothing as Knopfler sang, but discovered and organized a market which value depends from the social needs of human beings - like any other market.

Quotes:
  • "The IGE founders had built a successful business, and now they wanted to make it a legitimate one: IGE wanted deals with game publishers that would give it license to traffic in virtual items without violating the games' terms of service."
  • "But by then it was clear that Pierce's undoing had also been the result of uncertainties about the nature of virtual goods in general. Who really owns them? Who determines their value?"

December 21, 2008

"Six word memoir"

Juridiquement, phagocyter certaines dématérialisations technétroniques artistiques constitue dérogations juridictionnelles : nue-propriété atteinte, incommodée. Quelles soifs inextinguibles gouvernent gratte-papier antipathiques, fouille-merdes forcenés, gagne-petit bouleversés - implorant inutilement aïeuls cacochymes - contrevenant allègrement ? Déchiffrement encyclopédique, auquel répondront pachydermes parlementaires soucieux. Réductionnisme socratique initiatique ? Naîtront, évitant illusoirement nombreuses déperditions autoritaires, destructibles prurits législatifs superflus (superfétatoires diraient littérateurs érudits). Robustesse restera, persécutera délinquants positivement condamnables. Ténébreuse opacité constitutionnelle...
En juin 2000, la journaliste Emily Turrettini organisait sur netsurf.ch un concours original : sur le modèle de La Disparition de George Perec - roman dans lequel l'auteur n'utilisait jamais la lettre e - il fallait écrire un texte de 10 lignes en français où aucun des mots utilisés n'aurait été enregistré comme nom de domaine en .com.
J'avais gagné ce (difficile !) concours. Combien de ces termes sont toujours disponibles aujourd'hui ? Je l'ignore (si vous faites des recherches, indiquez-le dans les commentaires !).


Je reproduis ici le texte écrit à l'époque, en réponse à Frédéric (Petit Musée des Marques) qui m'invite à écrire un six word memoir. Le principe est d'écrire, comme le fit Hemingway, une histoire courte en six mots. Six mots, c'est bien peu, aussi je me déchargerai de ma mission par une pirouette, en citant le Cyrano de Bergerac de Rostand :

C'est un peu court, jeune homme !


(L'usage voudrait que je fasse suivre à mon tour cette chaîne. Mais comme habituellement je ne donne jamais suite à ces chaînes, que Carole, Claire ou Frédéric ne se sentent pas obligés !)