September 26, 2010

Avant le domaining, il y eut... le miniteling

"Il déposait tous les prénoms féminins en 3615".

Qui est-ce "il", et comment a-t-il fini ? Réponse dans L'Express !

September 25, 2010

Des noms de domaine aux réseaux sociaux ... ou pourquoi les problématiques du web 2.0 existaient déjà au 20ème siècle

La question de l'atteinte aux marques par les noms de domaine a beaucoup agité les entreprises. Cette problématique a été occultée par celle des réseaux sociaux : l'explosion des contenus engendrés par les utilisateurs tend à reléguer, dans les préoccupations des titulaires de droits, les noms de domaine au second rang.
Les problématiques sont pourtant liées... au point qu'Indom et l'IRPI organisent prochainement une conférence qui traite de ces questions de façon commune.

A mon sens, pour l'approche juridique des risques en matière de médias sociaux, on a beaucoup à apprendre des expériences passées en matière de noms de domaine. Je reproduis ci-dessous les diapositives utilisées pour une conférence sur le sujet faite il y a quelques mois.


[Cette conférence, organisée par Loïc Damilaville pour le Club Noms de Domaine, s'est tenue au siège social de Louis Vuitton le 8 avril 2010]

September 15, 2010

Apple lutte contre les crétins des apps

Il y eut les codes minitel, les noms de domaine, les avatars Second Life, les Facebook Usernames, les comptes Twitter et j'en oublie... Il y avait aussi les noms des applications sur l'App Store d'Apple.
Il était possible de réserver un nom pour 99 $, sans véritables contraintes. Ce qui a créé des stratégies de prises de position... Apple a réagi, et oblige désormais à faire la preuve, dans les 90 jours, que le réservataire est bien en train de développer un fichier pour cette application. S'il ne le fait pas, Apple ne fait pas de quartiers, et le nom est supprimé le nom dans un délai d'un mois.

September 09, 2010

De Google Instant au tribunal de grande Instant ?

Un véritable changement dans la recherche en ligne : c'est ainsi que les médias s'accordent pour présenter Google Instant, la nouvelle fonction proposée par le moteur de recherche.
L'utilisateur qui fait une recherche Google (apparemment, seulement google.com selon le pays où l'on se trouve) voit apparaître des résultats au fur et à mesure qu'il saisit les caractères de sa requête.
La France est le pays où Google se fait poursuivre en premier lieu pour ses nouveaux services. Le géant de la recherche a été attaqué à propos de Google Suggest, fonction qui permet de souffler des requêtes à l'utilisateur. La parenté entre Google Suggest et Google Instant pourrait-elle mener à des contentieux ?

Ce qui était reproché à Google dans le cas de Suggest, c'est que les utilisateurs pouvaient être enclins à en savoir plus sur les requêtes les plus sulfureuses qui lui étaient présentées - du type "[nom de la société] arnaque". Avec Instant, la société met encore plus en avant les requêtes les plus populaires, mais incite - vraisemblablement - non plus à cliquer sur les requêtes suggérées, mais sur les résultats qui apparaissent immédiatement.
Sur une requête "hotels" aux Etats-Unis, au lieu de :

on aura :

(exemple pris par Efficient Frontiers Insight)

Y a-t-il le même "biais" que celui dont se plaignaient ceux qui avaient stigmatisé Google Suggest en justice ? A priori, l'attention des internautes est désormais attirée par les résultats sous le champ de recherche, plutôt que dans celui-ci.


Les premiers essais de Google Instant semblent montrer que ce sont des marques, ou leurs noms de domaine, qui apparaissent en premier lieu (voir le test réalisé par Numerama en France). Le système pourrait donc avoir un effet grossissant, dans lequel les termes les plus connus et les plus recherchés le deviendraient plus encore.

A ce jeu-là, les marques dont les premières lettres sont aussi la première syllabe des termes les plus cherchés ne pourraient-elles bénéficier d'une "prime à la recherche" ? Si tel était le cas, l'on pourrait entendre les sirènes de marques qui se sentiraient lésées et crieraient au traitement discriminatoire.
Elles devraient alors prouver qu'une faveur est faite à certaines marques... ce qui peut être délicat ! Sauf que Google communique, en temps réel, sur les hot searches (en tout cas celles faites aux Etats-Unis) : si l'on consulte ces hot trends au moment de la rédaction de cet article, on trouve tom brady car accident, peter krause, lfo singer dies, rich cronin died... Aucune marque, mais il ne s'agit pas d'un élément suffisant pour dire que les marques ne sont pas les termes les plus recherchés : ces hot trends ne sont hot qu'à cette minute même.
Si l'on se tourne maintenant vers le Google Zeitgeist 2009, on trouve les marques Michael Jackson, Facebook, Twitter, Windows 7... signes protégés que l'on retrouve aussi dans les suggestions faites par Google Instant. Il faudrait bien sûr un échantillon plus large pour s'en assurer, mais il semble que coïncident les requêtes les plus populaires et les suggestions présentées sur Google Instant. Mais dans l'hypothèse où un écart pourrait être démontré entre ce que les utilisateurs cherchent majoritairement, et ce que Google Instant suggère, le droit de la concurrence pourrait pointer son nez.

September 03, 2010

Noms de domaine : le FDI se met en quatre

Le Forum des Droits sur l'Internet vient de publier à la Documentation Française son rapport pour l'année 2009. C'est l'occasion de connaître, comme chaque année, son activité en matière de médiation relative aux noms de domaine (pages 27 et 28, et 32 et s.).
On apprend que 2003 dossiers de saisine ont été déposés auprès du service, parmi lesquels 48,6 % déclarés éligibles, soit 973. Parmi ces dossiers, 0,8 % touchent aux noms de domaine selon la page 28, mais 0,4 % selon les page 42 et 46, ce qui fait environ 4.
Tous litiges confondus, le taux de résolution des litiges a été en 2009 de 83,3 %. Ce même pourcentage en matière de noms de domaine n'est pas précisé.

Le Forum constate que le nombre de dossiers qui lui sont confiés pour ce type de litige est en baisse. Explications :

La mise en place par l’AFNIC de son dispositif de règlement a orienté un certain nombre de dossiers vers le Registre français. D’ailleurs, face à l’âpreté des discussions entre les parties dans certains cas rencontrés, Médiateur Du Net a conseillé à celles-ci de s’adresser à la procédure de l’AFNIC afin que celle-ci rende une décision sur leur affaire.
En 2009, le nombre de dossiers relevant de cas de cybersquattage ou typosquattage a très sensiblement chuté. Quelques dossiers, concernant des problèmes de familles ou d’amis commençant ensemble un projet puis se désolidarisant, ont été déposés en 2009. En général, le nom de domaine dans ces affaires n’a été qu’un prétexte révélateur de difficultés beaucoup plus profondes entre les individus.
À titre d’exemple, Médiateur Du Net a été saisi en médiation du cas d’une personne voulant publier son oeuvre originale sur un site internet et souhaitant exploiter les noms de domaine en rapport avec celle-ci. Lors de son dépôt, il a constaté qu’une de ses relations professionnelles avec laquelle il s’était brouillé précédemment avait enregistré quelque temps plus tôt ces mêmes noms de domaine se rapportant à son oeuvre.