La circulaire du 7 octobre 1999 relative aux sites internet des services et des établissements publics de l'Etat prévoit que "l'adresse d'un site est composée d'un nom de machine (www.), suivi d'un nom de domaine. Les noms de domaine doivent être simples, explicites et respecter le format suivant : sous-entite.entite.gouv.fr" (article 2.2.1). Ce document prévoit aussi que "les caractères doivent être strictement limités à un sous-ensemble du jeu de caractères IA 5 (International Alphabet 5 ou ASCII), à l'exclusion des caractères diacritiques (accent, cédille...)" (même article). Il était singulier de voir un supérieur hiérarchique interdire le recours à ces caractères qu'il était de toute façon impossible d'utiliser... Une douzaine d'années plus tard, cet anachronisme va disparaître, l'A.F.N.I.C. programmant à terme l'ouverture de la zone .fr aux caractères accentués (et plus si affinités).
Pour préparer le terrain, le registre a consacré aux IDN un atelier ce matin.
Parmi les intervenants, Stéphane Bortzmeyer (AFNIC) a présenté les enjeux, et leurs déclinaisons possibles (diapos). Alexandre Villeneuve a envisagé de façon prospective l'impact possible de tels noms pour le référencement (diapos). Sylvain Hirsch (IP Twins) a évoqué les stratégies que les sociétés titulaires de marques peuvent mettre en place afin d'anticiper les risques éventuels. Le webmestre de la la Direction de l'information légale et administrative, comme un représentant de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (oui oui, ça existe !) se félicitaient de pouvoir prochainement obtenir des noms plus académiques, qui cesseraient d'être prononcés "frankaise".
Luc Seufer (EuroDNS) a présenté divers mécanismes mis en place à l'occasion d'ouvertures similaires dans d'autres extensions.
Pour ma part, j'avais à présenter les litiges UDRP relatifs aux IDN. Depuis la première décision il y a presque dix ans, j'en ai dénombré 130 tous centres d'arbitrage confondus (tous listés ci-dessous, pour ceux qui en voudraient un aperçu). Merci à Isabel Toutaud et l'A.F.N.I.C. de cette invitation qui m'a fait travailler sur un sujet que je n'aurais pas exploré sans cela.
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