[MISE A JOUR - 15 h 50] L'AFNIC a publié un communiqué indiquant que "Monsieur Laurent N., agissant en son nom propre en qualité de commerçant avec pour enseigne EURODNS France (...) a enregistré en tant que titulaire plus de 4.500 noms de domaine du 11 mai au 21 octobre 2004 ; l'AFNIC a été alertée à plusieurs reprises, par des détenteurs de marques notamment, des agissements de Monsieur Laurent N. Ce dernier a été avisé dès juillet 2004, de ce que ses pratiques pouvaient être contraires à l'esprit de la charte de nommage du .fr". Aussi, "en application de l'article 36 de la charte de nommage, le conseil d'administration a décidé, en date du 21 octobre 2004, le blocage pour une durée de trois mois, des noms déposés par M. Laurent Nunenthal et l'affichage de la liste sur une page publique du site de l'AFNIC afin de permettre aux ayants droit de faire valoir leurs droits. A l'issue de cette période, les noms seront débloqués sauf en cas de notification à l'AFNIC d'avis de PARL ou de procédures judiciaires afférentes".
L'AFNIC, qui a le sens de la litote, écrit encore que "[c]ertaines personnes physiques ou structures non françaises ont pu être impactées [sic] par cette décision si elles ont enregistré des noms en .fr en autorisant Monsieur Laurent N. à s'inscrire lui-même en titulaire de ces noms".
Le fait de s'attribuer un nom de domaine en l'enregistrant à son profit alors que l'on est simplement mandataire de quelqu'un est illicite. Dans cette affaire, si on consulte le contrat d'enregistrement proposé par EuroDNS, on peut constater que rien ne désignait Laurent N. comme mandataire de ses clients. Il est donc contractuellement responsable à l'égard de chacune des personnes flouées.
Sur quel fondement l'AFNIC a-t-elle bloqué tous ces noms de domaine ? Elle peut le faire en application de l'article 36 de la charte de nommage :
L'AFNIC procèdera au blocage d'un nom de domaine chaque fois qu'elle aura identifié une violation des termes ou de l'esprit de la présente charte et notamment, sans que cette liste ne soit exhaustive :Ici, il semble que c'est l'une des deux premières raisons qui a amené l'autorité française de nommage à réagir. Pouvait-elle en conséquence bloquer 4.500 noms de domaine en une fois ? Pour cela, il faut que l'une de ces conditions soit répétée 4.500 fois, autrement dit qu'il y ait eu "absence de réponse du contact administratif" ou "vérification infructueuse" pour chaque nom de domaine...
en cas de vérification infructueuse ;
en cas d'absence de réponse du contact administratif ;
lorsque l'adresse électronique du contact administratif et/ou celle du titulaire ne seront pas fonctionnelles ;
lorsque le nom de domaine sera orphelin (cf. article 26) ;
en cas de décision de justice ordonnant le blocage du nom de domaine, décision revêtue de l'exécution provisoire ou investie de la force de la chose jugée telle que détaillée à l'Article relatif à la transmission forcée d'un nom de domaine.
Les noms de domaine qui font l'objet d'un blocage sont identifiés dans la base Whois par la mention « INACTIF ».
[MISE A JOUR, 27 oct., 18 h 10] Voir aussi le communiqué indigné publié par EuroDNS.
4 comments:
Hi Cedric!
This article is very interesting. While working on my list of tlds I used eurodns website to have some informations about the TLDs they work with. A few days ago .fr was unrestricted (eurodns acted as a proxy register), now, after reading your entry and surfing back to their site, I see they restricted new registrations.
In my search I found many restricted TLD that, in a way or another, were de facto registred by anyone: the .us and .de domains are the most common examples.
As for the French case here I notice a few points worth mentioning:
The 'carte de nommage' says (art.36) that a domain can be blocked when there is a "violation des termes ou de l'esprit de la présente charte".
Mr. Laurent N. has registered in his own name -as a titulaire- those 4500 DNs, and he's entitled to since he's a French businessman (he provided his SIREN number and an administrative address in France).
However he actually registered as a proxy for the real users, not for personal use.
Now, the 'titulaire' of the domain names is a French national, with French contact details, or has he 'de facto' transferred the domains to their real users (as per art.4 of the AFNIC regulations)?
If this is the interpretation, then AFNIC could possibly complain about the fact that the real titulaires are unreachable (since unknow). Some might be French as well, but still... they are unreachable by the AFNIC.
If it's only a problem of making sure the the user of the domains are French nationals/residents then AFNIC should have examine each and every domains registered my Mr. L.N. and - only after such examinations - decide to block/keep alive a record.
If the panel that will decide about this will accept the second interpretation, what if (and I'm sure it's happened) other French national/residents/companies have registred a .fr DN with EURODNS?
They have full rights to have a .fr delegated to them, and however their domains have been suspended as well. Who should they ask for compensations?
~Fabio (http://Dr.GS)
Thanks Fabio!
See also this post, that partly answers.
Since the beginning of the registrations in France, there is a tradition of keeping the .fr space for the French. My guess is that, legally, it is possible for a foreigner to register a French domain name via a French proxy. And I don't remember reading in the ".fr" policy a clause that prevents such registrations. May be that's the reason why AFNIC said that the registrations violate the "spirit" of its rules...
AFNIC didn't always have that 'spirit' for all ccTLDs it administered.
You would certainly remember that .tf (Territoires Français du sud ) was sub-delegated to adamsnames(.tf)
After a few years AFNIC withdrew this delagation and all previous registrations were lost as the authority to delegate .tf domains went back to AFNIC.
When they eased the naming rules for the .fr tld they should have known that it would have 'de facto'allowed foreigners to register a .fr domain.
It's astonighing they haven't foreseen this. It would have been very easy to stop a similar behaviour: allowing a max number of registrations per person, stating that the domains should be used by the registrants or saying that the use of a domain by a third party made this 3rd party its real owner for the scope of the charte's rules (so that this person should have provided a contatc address and a SIREN number).
The lack of such provisions makes the AFNIC ruling more difficult to justify, especially since, if proved not legal, may expose AFNIC to request for compensations.
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